Alors que la pression monte autour du massacre de Kishishe qui a fait 272 morts, selon le gouvernement, le M23 a évoqué pour la première fois ce mardi la possibilité d’un retrait de ses positions dans l’est de la République démocratique du Congo.
L’annonce pourrait bien marquer le début d’une nouvelle phase dans le conflit qui oppose le M23 et l’armée congolaise. Ce mardi, le M23 s’est dit « prêt à amorcer un désengagement et à se retirer », même s’il n’était pas représenté au mini-sommet de Luanda il y a deux semaines.
Le mouvement rebelle continue d’affirmer qu’il respecte le cessez-le-feu, même si les combats n’ont jamais vraiment cessé dans l’extrême ouest du territoire du Rutshuru. Il réitère également sa demande d’un dialogue direct avec le gouvernement congolais pour « trouver une solution durable aux causes du conflit dans l’est de la RDC » et souhaite une réunion avec la force régionale d’Afrique de l’Est.
Cette annonce intervient dans un contexte de forte pression. Depuis quelques jours, les autorités congolaises pointent du doigt le M23 suite à la tuerie de Kishishe. Le M23 rejette ces accusations. Elle intervient aussi après la conversation téléphonique entre le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et le président rwandais Paul Kagame.
Pour rappel, lors du mini-sommet de Luanda, les participants demandaient un cessez-le-feu, puis un retrait progressif du M23 de ses positions. Le mouvement rebelle avait alors répondu ne pas être concerné par ce communiqué.
RFI