Le M23 a annoncé vendredi 23 décembre son retrait de Kibumba, une position située à une vingtaine de kilomètres de Goma. Une cérémonie de remise du contrôle de cette zone à la force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) a même été organisée, 10 jours après la tenue d’une réunion inédite entre M23, FARDC et EAC toujours à Kibumba.
Combattants en treillis et bien armés, les journalistes de Goma et de la presse étrangère présents, les membres de la facilitation kényane et angolaises invités, le M23 a tout organisé pour rendre l’instant solennel.
Le M23 a donc remis le contrôle de la ville à la force régionale est africaine, « afin de faire un geste de bonne volonté au nom de la paix. Nous apportons notre soutien aux efforts régionaux, en acceptant de céder nos positions de Kibumba à la responsabilité des soldats de l’EAC », a déclaré Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du mouvement.
D’après les rebelles, ce retrait se fait en application du mini-sommet de Luanda organisé fin novembre, qui prévoyait un cessez-le-feu et un retrait du M23 des zones conquises. Céderont-ils d’autres espaces après Kibumba ? Où iront-ils après ce retrait ? Le colonel John Amani Nzenze s’est montré réservé, mais a souligné qu’il « s’agit d’un début de processus ». John Amani Nzenze a aussi mis en garde d’autres groupes qui tenteraient de reprendre le contrôle de Kibumba.
S’agit-il d’une zone tampon ? Non ! répond à RFI le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’Armée congolaise. « À ce stade, nous observons. La situation est prise en charge par les structures de l’EAC, celles de l’Union africaine ainsi que par le mécanisme ad hoc de suivi décidé à Luanda », a-t-il dit, ajoutant que tout va se passer suivant le communiqué final du mini-sommet de Luanda.
RFI