En RDC, des déclarations des membres du gouvernement font polémique. Le président de la République a dénoncé et condamné de la manière la plus ferme les propos discriminatoires, de stigmatisation et d’exclusion tenus dans le cadre de la sensibilisation du processus électoral, particulièrement à l’enrôlement. Deux ministres sont dans le viseur.
Ils sont deux ministres du gouvernement central : Jean-Lucien Busa, du Commerce extérieur, et Didier Budimbu, des Hydrocarbures. L’un et l’autre sont accusés de propager la haine durant leurs meetings. Ils versent dans des discours identitaires, racistes, séparatistes, provocateurs et clivants, selon les médias.
« Chauve-souris »
Dans le Grand-Équateur comme dans le Grand-Katanga, la population a vigoureusement réagi. Les associations communautaires, des ONG de défense des droits de l’homme ont emboîté le pas et ont condamné sans réserve « ces propos incendiaires et divisionnaires dont se sont rendus coupables certains membres du gouvernement ». À titre d’exemple, dans une vidéo devenue virale, Didier Budimbu qualifie de « chauve-souris » tout candidat né d’un parent à la peau blanche.
Au service des Congolais
Au cours du Conseil des ministres, vendredi 13 janvier, le président Félix-Antoine Tshisekedi a dénoncé le comportement des deux membres du gouvernement. Il a rappelé que leur mission c’est d’être constamment au service des Congolais, sans distinction aucune, et quelles que soient leurs convictions politiques ou religieuses.