En République démocratique du Congo (RDC), des tensions ont éclaté entre le procureur général près de la Cour de cassation et le ministère de la Justice à propos des évasions de la prison de Makala survenues le 1er septembre 2024. Le procureur demande que les évadés soient retrouvés, arrêtés et jugés.
Le procureur général de Kinshasa a demandé avec insistance que les évadés de la prison de Makala soient arrêtés et traduits devant la justice. Cette requête a créé des tensions avec le ministère de la Justice, dirigé par Constant Mutamba. Ces tensions montrent qu’il y a un désaccord sur la façon de gérer les évasions et les libérations des prisonniers.
Les évasions de la prison de Makala, qui ont eu lieu le 1er septembre 2024, n’ont jamais été confirmées officiellement par le gouvernement de la RDC. Pourtant, certaines sources de sécurité et du gouvernement affirment que des prisonniers se sont échappés, souvent sans respecter les règles. Le procureur général a également dénoncé les évasions qui auraient été organisées sans suivre les procédures légales.
Le procureur Firmin M’vonde a aussi noté une augmentation des crimes à Kinshasa depuis ces évasions, avec des cas de vols, d’extorsions et d’attaques contre des personnes. Certains évadés, y compris des criminels condamnés, ont été impliqués dans de nouveaux crimes. Cette situation montre qu’il est crucial que le ministère de la Justice et les magistrats travaillent mieux ensemble pour éviter que des individus dangereux ne soient libérés sans préparation adéquate.
Derrière cette situation se cache un véritable conflit entre les magistrats et le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Mutamba est accusé d’être responsable des libérations massives de détenus à Makala, une décision critiquée par les magistrats qui estiment que cela met en danger la sécurité publique. De son côté, l’entourage du ministre affirme que ces libérations sont faites selon des listes établies conjointement par des magistrats et l’administration pénitentiaire.
Cette crise révèle des tensions profondes au sein du système judiciaire en RDC. Le conflit public entre le procureur général et le ministre de la Justice montre à quel point il est difficile de gérer les questions de libération des prisonniers et de sécurité publique. Cela soulève également des interrogations sur la manière dont l’État congolais surveille les criminels et prépare leur réinsertion dans la société.