Le Premier ministre Allamaye Halina, reconduit à son poste le 4 février 2025, a annoncé en fin d’après-midi la composition de son nouveau gouvernement. Bien que la plupart des ministres restent en place, certains changements attirent l’attention, notamment le remplacement du ministre des Affaires étrangères.
Après près de quatre ans au sein du gouvernement, Abderaman Koulamallah quitte ses fonctions. Il était ministre des Affaires étrangères depuis huit mois et a joué un rôle important dans le retrait de l’armée française du Tchad en tant que président de la Commission chargée de renégocier l’accord de défense avec la France. Son remplacement représente un changement significatif pour la diplomatie du pays.
Ce remaniement s’inscrit dans un contexte de réorganisation politique, alors que le pays poursuit sa transition après la mort du président Idriss Déby Itno. La stabilité du Tchad repose sur un équilibre fragile entre les différents groupes politiques et les discussions en cours avec des groupes armés. La nomination d’Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien chef de cabinet du président Mahamat Idriss Déby, au poste de ministre des Affaires étrangères, semble vouloir assurer cette stabilité.
Avec l’arrivée d’Abdoulaye Sabre Fadoul à la diplomatie, l’objectif est de renforcer les relations internationales du pays. De plus, Gassim Chérif, un ancien rebelle ayant rejoint le gouvernement grâce à l’accord de Doha, devient le nouveau porte-parole du gouvernement. Ce choix pourrait favoriser le dialogue entre le pouvoir et les groupes opposants.
Aziz Mahamat Saleh quitte son poste de ministre des Infrastructures pour devenir secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir. Ce changement montre une stratégie visant à préparer les futures élections. De son côté, Youssouf Tom, ancien magistrat et responsable de la lutte contre la corruption, est nommé ministre de la Justice. Son arrivée pourrait signaler une volonté de renforcer l’état de droit.
Le gouvernement d’Allamaye Halina reste stable, mais ces quelques changements montrent une adaptation aux enjeux actuels. La transition politique du Tchad se poursuit, avec la nécessité de gérer les tensions internes tout en assurant la continuité du pouvoir.