La capitale du Tchad, N’Djamena, a retrouvé son calme après une série de tirs nourris d’armes automatiques qui ont éclaté en milieu de journée ce mercredi 28 février. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes, marqué par l’intervention des forces de sécurité à la recherche de l’opposant Yaya Dillo et la récente attaque contre son parti.
Les forces de défense et de sécurité ont ciblé le siège du Parti socialiste sans frontières, dirigé par l’opposant Yaya Dillo, suite à la mort de plusieurs de ses partisans dans une attaque contre l’agence nationale de sécurité de l’État. L’opération visait à forcer l’entrée d’un bâtiment, provoquant une vague de panique et un exode temporaire du centre-ville.
Selon le ministre de la Sécurité publique, cette intervention militaire était précisément focalisée sur un seul lieu, affirmant que l’opération est désormais terminée. Il rapporte également des arrestations et mentionne un militaire légèrement blessé, sans toutefois fournir de bilan détaillé.
L’opposant Yaya Dillo, au cœur de cette affaire, est accusé d’avoir orchestré une attaque contre les services de renseignement. Dillo, s’étant déclaré encerclé, reste introuvable. Il dénonce une manœuvre politique visant à le discréditer avant les prochaines élections, soulignant la tension croissante entre son parti et les forces militaires.
Cette situation met en lumière les défis sécuritaires et politiques auxquels le Tchad est confronté. La nécessité de rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions de sécurité est cruciale, tout comme l’importance d’assurer un climat politique sain et stable en prévision des élections à venir.
La mort tragique de proches de Yaya Dillo lors d’opérations précédentes ajoute une couche supplémentaire de complexité et de douleur à cette affaire, soulignant les enjeux humains derrière les manœuvres politiques et sécuritaires.