Il y a treize ans, en avril 2011, une opération militaire majeure était lancée contre le palais présidentiel de Côte d’Ivoire, où résidait Laurent Gbagbo, le président sortant. Cette opération d’envergure impliquait l’armée française et les Casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et visait à mettre fin à une crise post-électorale intense.
La force française Licorne, en collaboration avec l’ONUCI, a mené l’assaut ce soir-là. Les hélicoptères ont ciblé les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à Gbagbo, ainsi que le palais présidentiel lui-même. L’intervention visait à neutraliser les armes lourdes utilisées par les partisans de Gbagbo contre les populations civiles, selon les déclarations des responsables français.
La tension en Côte d’Ivoire avait atteint son paroxysme suite à la proclamation controversée des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Laurent Gbagbo, soutenu par le Conseil constitutionnel, refusait de céder le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara, le candidat reconnu internationalement comme le vainqueur. Cette impasse politique avait plongé le pays dans des affrontements violents entre les forces loyales aux deux leaders.
L’intervention de la France et de l’ONU a été un tournant décisif, permettant finalement à Ouattara de prendre le pouvoir. Cependant, cette action militaire a soulevé des questions sur l’ingérence étrangère et les méthodes employées pour résoudre des crises politiques. Le débat reste vif sur les implications à long terme de telles interventions pour la souveraineté nationale et la stabilité régionale.
La communauté internationale a largement soutenu l’opération, la considérant nécessaire pour protéger les civils et restaurer l’ordre démocratique. Néanmoins, elle a aussi été critiquée par plusieurs parties comme une violation de la souveraineté d’un état indépendant.
Aujourd’hui, treize ans après, l’impact de cette intervention sur la Côte d’Ivoire est encore palpable. Le pays a certes retrouvé une certaine stabilité politique, mais les cicatrices de la crise de 2011 influencent toujours la politique et la société ivoiriennes. Le débat sur l’efficacité et la moralité de l’intervention continue d’animer les discussions tant au niveau national qu’international.