Le Burundi a pris la décision surprenante de fermer indéfiniment ses frontières terrestres avec le Rwanda. Cette mesure, annoncée le 11 janvier par le ministre burundais de l’Intérieur, est une réaction directe aux accusations portées contre le président rwandais, Paul Kagame, accusé d’abriter et de soutenir les ennemis du Burundi.
Cette fermeture fait suite à des allégations graves du président burundais, Évariste Ndayishimiye. Il a accusé le Rwanda de soutenir le groupe rebelle RED-Tabara, tenu pour responsable d’une attaque meurtrière à Gatumba, près de la frontière avec la RDC. La tension monte ainsi entre les deux nations, malgré les tentatives précédentes de réconciliation.
Les relations entre le Burundi et le Rwanda ont toujours été complexes et tendues. Ces deux pays voisins ont une histoire de méfiance mutuelle, exacerbée par des accusations réciproques de soutien aux groupes rebelles hostiles. La réouverture des frontières il y a un an, après sept années de fermeture, semblait être un pas vers la normalisation, mais cette dernière décision marque un retour en arrière notable.
La fermeture des frontières soulève des inquiétudes quant à l’impact sur la circulation des personnes et des biens, essentielle pour l’économie et la coopération régionale. Cette décision pourrait également aggraver les tensions diplomatiques, mettant en péril les efforts d’intégration au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est.
En réponse, le Rwanda a exprimé ses regrets face à cette décision unilatérale, soulignant son impact négatif sur la coopération régionale. Parallèlement, le ministre burundais a annoncé l’expulsion de ressortissants rwandais, une escalade supplémentaire dans ce conflit diplomatique.
La situation actuelle entre le Burundi et le Rwanda pose la question de l’évolution future des relations entre ces deux pays. Vont-ils vers une résolution pacifique des différends ou vers une escalade des tensions ? Seul l’avenir nous le dira, mais l’impact de cette fermeture se fera sentir bien au-delà de leurs frontières communes.