L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a répondu aux accusations du nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, affirmant qu’il avait laissé un pays avec une économie stable. Dans une interview avec l’agence Bloomberg, pendant un forum à Londres, Macky Sall a rejeté fermement les allégations selon lesquelles il aurait manipulé les chiffres des finances publiques avant de quitter ses fonctions.
Macky Sall a qualifié ces accusations de “totalement fausses” et a demandé que la justice se prononce avant de faire de telles affirmations. Selon lui, les indicateurs économiques étaient “au vert” quand il est parti, et les déclarations du Premier ministre cherchent à justifier la situation actuelle. Il a également dénoncé ce qu’il voit comme une manipulation politique visant à ternir son bilan avant les élections législatives de novembre.
Ces accusations remontent au 26 septembre, lorsque le Premier ministre Ousmane Sonko a critiqué Macky Sall et ses collaborateurs, affirmant qu’ils avaient fourni des chiffres “faux” sur la dette publique et le déficit budgétaire. Lors d’une conférence de presse, Sonko a déclaré que l’ancien gouvernement avait menti aux citoyens sénégalais et aux partenaires internationaux, ce qui a contribué à une perte de confiance dans les institutions économiques du pays.
En réponse, Macky Sall a affirmé que la récente dégradation de la situation économique, comme la baisse de la note du Sénégal par l’agence Moody’s le 4 octobre, ne pouvait pas être attribuée à sa gestion. Selon lui, ces évolutions négatives sont liées aux déclarations alarmistes du Premier ministre Sonko, qui ont déstabilisé la confiance des investisseurs.
Les perspectives économiques pour le Sénégal restent incertaines, alors que le gouvernement Sonko tente de redresser la situation. Macky Sall, qui est toujours une figure importante de l’opposition, appelle à une évaluation objective de sa gestion et dénonce ce qu’il considère comme une tentative de politiser la crise économique. Les prochains mois seront cruciaux, avec les élections législatives à venir, qui pourraient changer l’équilibre politique du pays.