Le 19 août 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a officiellement lancé une commission dédiée à la réévaluation des contrats stratégiques signés par l’État sénégalais. Cette initiative, qui faisait partie des grandes promesses électorales du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, vise à renégocier les accords conclus avec les entreprises étrangères dans les secteurs clés du pays.
Selon le Premier ministre, cette commission est un premier pas vers une plus grande transparence et un rééquilibrage des contrats, longtemps dénoncés pour leur manque d’équité au détriment des intérêts du Sénégal. Sonko a rappelé que, durant leur période dans l’opposition, son parti avait régulièrement critiqué la manière dont ces accords étaient négociés, souvent au désavantage du peuple sénégalais.
La commission sera composée d’experts juridiques, fiscaux et du secteur de l’énergie. Ousmane Sonko a souligné que l’objectif n’était pas de nationaliser ou de démanteler les accords existants, mais plutôt de les réévaluer de manière rigoureuse et méthodique. Cette démarche vise à s’assurer que le Sénégal soit mieux préparé lors des futures négociations avec ses partenaires, dans le but de parvenir à un partage plus équitable des gains.
Cette décision intervient à un moment crucial pour le Sénégal, qui est en train de devenir un producteur majeur de pétrole et de gaz. Les autorités veulent s’assurer que les contrats dans ces secteurs stratégiques profitent davantage au pays, surtout dans un contexte où ces ressources naturelles jouent un rôle de plus en plus important dans l’économie nationale.
Cependant, cette initiative suscite des inquiétudes, notamment chez l’ancien président Macky Sall, qui a averti que ces renégociations pourraient avoir des conséquences économiques potentiellement désastreuses. Malgré ces mises en garde, le gouvernement semble déterminé à aller de l’avant, estimant que les bénéfices à long terme pour le Sénégal l’emportent sur les risques immédiats.
Alors que le Sénégal se positionne comme un acteur clé dans l’industrie pétrolière et gazière, les travaux de cette commission seront suivis de près par les observateurs. Les décisions qui en résulteront pourraient bien redéfinir les relations économiques du pays avec ses partenaires étrangers, tout en affirmant une souveraineté accrue sur ses ressources naturelles.