Un récent rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) place sept pays africains parmi les meilleurs élèves en matière de cybersécurité. Selon ce document, le Ghana, le Kenya, Maurice, le Rwanda, la Tanzanie, l’Égypte et le Maroc ont obtenu des scores impressionnants, situés entre 95 et 100 sur l’indice mondial de cybersécurité, les plaçant ainsi dans le Tier 1.
Ces résultats sont le fruit de l’engagement de ces nations à développer des stratégies nationales robustes pour la protection de leur cyberespace. Ces stratégies incluent l’adoption de lois, la mise en place de régulations spécifiques, et la création d’organes de régulation. Ces pays se démarquent également par leurs efforts dans la formation et la sensibilisation, le développement des capacités techniques, ainsi que la mise en œuvre de partenariats publics et privés en matière de cybersécurité.
Ce rapport, intitulé « Global Cybersecurity Index 2024 », évalue l’engagement des gouvernements en se basant sur cinq piliers principaux : la législation, les capacités techniques, la formation, les partenariats et les stratégies nationales. Il indique que 46 pays dans le monde ont atteint le niveau 1 de cet indice, avec une nette progression des pays africains depuis l’édition précédente.
L’Afrique, bien que confrontée à une hausse des cyberattaques, voit certaines de ses nations émerger comme des exemples à suivre. Avec la numérisation rapide du continent, les enjeux de cybersécurité sont devenus critiques, les cyberattaques ayant coûté environ 10 milliards de dollars en 2023 selon Serianu, une firme de conseil en cybersécurité basée au Kenya.
Dans un avenir proche, avec un marché numérique africain estimé à 712 milliards de dollars d’ici 2050, la pression sur les gouvernements pour renforcer leurs infrastructures numériques ne fera qu’augmenter. Le rapport de PwC souligne d’ailleurs que les gouvernements africains ont une double responsabilité : se protéger eux-mêmes et mettre en place des cadres de protection pour les entreprises et les citoyens.
La cybersécurité en Afrique n’est plus un enjeu futuriste, mais une priorité actuelle. Si certains pays ont déjà pris de l’avance, d’autres devront suivre rapidement afin de protéger leur développement numérique et s’intégrer pleinement dans l’économie mondiale.