Si rien n’est fait, ce chiffre devrait passer à 1,8 millions d’ici 2023 selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
C’est une situation critique que vit la Somalie en ce moment. Curieusement, cela ne semble pas émouvoir ou susciter une certaine mobilisation en Afrique. 513 550 enfants souffrent de famine et malnutrition aigüe en ce moment. L’Unicef a encore lancé l’alerte ce 13 septembre 2022. Selon James Elder, porte-parole de l’Unicef, des enfants meurent déjà, les centres de stabilisation sont saturés et certains enfants gravement malades, sont soignés à même le sol. Le pays a enregistré entre janvier et juillet 2022, plus 8.400 cas suspects de diarrhée et 13.000 cas suspects de rougeole. Des chiffres qui représentent 78% d’enfants de moins de 5 ans. La faute à la sècheresse qui perdure et à la hausse des prix des denrées alimentaires dans le monde. L’Unicef prévient que si entre octobre et décembre, l’aide alimentaire humanitaire n’est pas maintenue et/ou renforcée dans le pays, 6,7 millions de personnes soit 40% de la population totale devraient souffrir de la faim. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) précise que «la famine est projetée parmi les populations agropastorales des districts de Baidoa et Burhakaba et les personnes déplacées dans la ville de Baidoa, dans la région de Bay, au sud de la Somalie, où les niveaux de malnutrition et de mortalité sont déjà très élevés». Ces organisations internationales craignent de revivre le même scénario qu’en 2011 où plus de 250 000 personnes sont mortes de famine et sécheresse. Plus de la moitié des victimes était des enfants.
Adeline Tchouakak