Dans la région semi-autonome du Puntland, en Somalie, les forces de défense ont repoussé une attaque kamikaze menée par le groupe État islamique dans les montagnes Calmiskaad. Cette opération, annoncée le mardi 11 février, marque une étape décisive dans la lutte contre le terrorisme dans le nord du pays.
Depuis une dizaine de jours, le Puntland mène une offensive anti-terroriste d’envergure. Les affrontements, qui ont débuté dès les premières heures dans la région de Haraaryo, se sont accompagnés de publications sur les réseaux sociaux montrant les corps des combattants de l’EI, illustrant l’intensité et l’efficacité des opérations en cours.
Implantée depuis plusieurs années, une cellule de l’État islamique a su s’ancrer dans la région, devenant une plateforme logistique et financière pour ses filiales en Afrique, notamment au Mozambique et en République démocratique du Congo. La situation a conduit à des interventions internationales : dès le 1er février, des frappes de drones ont été effectuées par les États-Unis, suivies par celles des Émirats arabes unis. La mort d’Ahmed Maeleninine, chargé du recrutement et des finances de l’EI au Puntland, ainsi que celle de 13 autres cadres, symbolise un tournant majeur dans cette lutte.
Les autorités du Puntland affichent une détermination sans faille, promettant la poursuite d’une offensive qui pourrait réduire de manière significative les capacités opérationnelles de l’État islamique dans la région. La prise de positions stratégiques dans les montagnes Calmiskaad complique désormais le réapprovisionnement et le déploiement des combattants terroristes, annonçant ainsi un renforcement de la sécurité dans le nord somalien.
Sur le terrain, le bilan est lourd : la brigade anti-terroriste du Puntland affirme avoir neutralisé plus de 60 combattants de l’EI en seulement 24 heures, grâce à des opérations conjointes aériennes et terrestres. Cette efficacité opérationnelle, relayée par le général Mohamoud Fadhigo, témoigne d’un engagement résolu contre le terrorisme dans la région.
Par ailleurs, des sources locales et européennes confirment que l’offensive en cours aurait anéanti jusqu’à un tiers des capacités de l’État islamique dans la région. Les opérations récentes, qui avaient déjà permis de neutraliser 57 combattants et de reprendre le contrôle de plusieurs localités comme le village de Dharin, renforcent l’idée d’une pression croissante sur le groupe et illustrent l’évolution d’un contexte sécuritaire en mutation rapide au Puntland.