Le Sommet de Bujumbura sur l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) se déroule sans la présence de certains acteurs régionaux clés tels que le Rwanda et le Kenya. Le sommet est organisé par le mécanisme de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba pour la RDC, avec la participation des chefs d’État et de gouvernement des treize pays membres. Les discussions porteront sur la paix et la sécurité dans l’est du pays. Le président congolais Felix Tshisekedi, également président en exercice sortant du mécanisme, passera la main au chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye. Cependant, les attentes sont limitées quant à l’obtention de résultats significatifs en raison de l’absence de certains acteurs régionaux clés.
Des hôtes de marque tels que Antonio Guterres de l’ONU, Moussa Faki de l’Union Africaine et le président sud-africain Cyril Ramaphosa ont atterri à Bujumbura. Bien que les autorités burundaises aient été réticentes à donner les noms des chefs d’État présents, il est déjà confirmé que le président Felix Tshisekedi de la RDC sera présent. Cependant, d’autres acteurs régionaux clés comme Paul Kagame du Rwanda et William Ruto du Kenya manqueront à l’appel. Le président Kagame est accusé par Kinshasa d’être derrière le M23, malgré ses dénégations, tandis que le président Ruto, qui dirige la force est-africaine déployée dans l’est de la RDC, serait en froid avec Kinshasa depuis le remplacement du commandant en chef de cette force.
L’objectif principal de ce sommet est de tenter de “revitaliser” l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans l’est de la RDC et dans la région. Signé il y a dix ans à Addis-Abeba, cet accord est censé s’attaquer aux causes profondes des conflits qui minent la région des Grands Lacs depuis des décennies. Les chefs d’État et de gouvernement adopteront une nouvelle feuille de route qui devrait leur permettre d’aborder enfin ces questions.