S’exprimant dans une interview exclusive à l’occasion du 2ème sommet des Etats-Unis-Afrique qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Washington, le président Evariste Ndayishimiye a expliqué comment le Burundi a développé le secteur agricole.
Etant panéliste lors du Forum Economique sur la promotion du secteur agricole en Afrique, le président burundais s’est exprimé sur: “La technologie et la mécanisation agricoles sont une urgence.”
Répondant à la question du président des Etats-Unis, Joe Biden, sur l’innovation et le système alimentaire durable au Burundi, Evariste Ndayishimiye a fait savoir que le Burundi a choisi le slogan “Chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche doit avoir de l’argent” dans le but d’encourager les citoyens à participer activement dans le secteur agricole.
Avec ce principe, “on a créé la 3eme saison culturale qui se fait pendant la saison sèche et la production a augmenté” a déclaré Ndayishimiye, ajoutant que les citoyens se sont coalisés dans le secteur agricole.
Un document d’orientation de la politique environnementale, agricole et d’élevage a été également adopté afin d’augmenter la production agricole, selon Evariste Ndayishimiye. “Le gouvernement a pris la mesure de subventionner l’agriculture et surtout paie 70% des dépenses des paysans pour les engrais et les semences sélectionnées.”
Quels sont les défis?
Concernant les défis, le président Evariste Ndayishimiye regrette la pénurie des engrais suite à la guerre en Ukraine qui a conduit le Burundi à la chute de production agricole en 2022.
Il a également évoqué les changements climatiques qui occasionnent la sécheresse et la technologie agricole qui n’est pas développée. “Aujourd’hui nous utilisons la houe, quand on va exercer la mécanisation agricole, ça doit assurer l’augmentation.” a-t-il déclaré
Au Burundi, 90% de la population dépend de l’agriculture et ce dernier est l’un des onze piliers du plan de développement 2018-2027 du Burundi.
La politique agricole burundaise vise la sécurité alimentaire grâce à l’accroissement de la production des cultures vivrières telles que le maïs, le riz, le haricot et la pomme de terre.
Le président de la république a déclaré au mois de janvier que l’objectif de cette année est de redresser l’économie, pour que le pays cesse de faire partie de la liste des pays pauvres du monde. L’année de 2022 a été baptisée : “Année de l’agriculture au Burundi” tandis que le thème choisi est: “L’Agriculture, source de l’économie nationale”
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