Des combats ont éclaté samedi matin entre l’armée régulière et la milice FSR (Forces de soutien rapide) à Khartoum, la capitale du Soudan. La milice est dirigée par le général Hemedti, numéro deux de la Transition soudanaise. Le syndicat des médecins a annoncé un bilan provisoire de 56 morts parmi les civils, des dizaines d’autres chez les belligérants et plusieurs centaines de blessés.
Des combats sans fin
Les combats se sont poursuivis toute la nuit à Khartoum, avec des explosions qui ont fait trembler les fenêtres. Les habitants de la ville n’ont pas fermé l’œil et la situation n’a pas évolué. Au cœur de la ville, le quartier général de l’armée régulière a été le théâtre d’intenses combats ce dimanche. Les deux camps combattent à forces égales, sans parvenir à mettre un terme rapidement aux affrontements.
Des civils pris au piège
Les civils sont les principales victimes de cette guerre fratricide. Les journalistes et les employés sont coincés dans des tours, tandis que les collégiens se sont réfugiés dans les sous-sols de leur école. Les snipers sont présents sur les toits et ceux qui sortent pour fuir les zones de combat risquent des balles perdues. La situation est si critique que certains hôpitaux n’ont plus d’électricité et ne peuvent pas faire circuler les ambulances.
Des habitants confinés
La population de Khartoum est confinée chez elle. Les habitants entendent les détonations des bombes et des tirs. La coupure d’eau et d’électricité est importante dans la ville. Les combats se poursuivent et les corps affluent dans les morgues. Les civils prennent des risques pour sortir de chez eux et certains ont osé une rupture collective du jeûne entre voisins à même la rue. Cependant, la situation n’est pas sécurisée et personne ne sait ce qu’il se passe.
Patrick Babingwa