L’armée soudanaise continue de progresser dans la capitale, Khartoum Bahri. Après avoir repris son quartier général au nord de la ville, elle renforce sa position contre les Forces de soutien rapide (FSR). Ce mardi, les FSR ont annoncé la mort d’un de leurs chefs importants, Rahmatollah al-Mahdi, lors d’une frappe aérienne.
Selon les responsables militaires soudanais, l’armée contrôle maintenant une grande partie du nord de Khartoum. Cette avancée fait partie d’une opération militaire lancée le 26 septembre 2024. Depuis, l’armée a repris des villes et des régions stratégiques comme Al Jazeera, Sennar et Omdourman. Leur objectif est d’encercler complètement les FSR et de réduire leur influence sur la capitale.
Rahmatollah al-Mahdi, surnommé “Jalha”, était un chef militaire mais aussi une figure influente sur les réseaux sociaux. Il publiait régulièrement des vidéos depuis le front pour montrer les combats et motiver ses troupes. Il a été tué lors d’une frappe aérienne qui a touché un convoi des FSR à l’est de Khartoum. Son frère, qui était à ses côtés, serait également mort. Avant de rejoindre les FSR, il avait combattu dans plusieurs régions du Soudan, comme Kordofan, Sennar et Al Jazeera.
Rahmatollah al-Mahdi avait une grande expérience des conflits armés. En 2019, il s’était rendu en Libye pour combattre aux côtés du maréchal Haftar dans sa tentative de prendre Tripoli. En 2020, de retour au Soudan, il a créé un groupe armé appelé « Les courageux de Kordofan », composé en grande partie de membres de la tribu al-Masiriya. En septembre 2023, six mois après le début de la guerre au Soudan, il a rejoint officiellement les FSR avec ses combattants.
La mort de Rahmatollah al-Mahdi arrive à un moment où l’armée soudanaise semble prendre l’avantage sur les FSR. Sa disparition pourrait affaiblir la chaîne de commandement des FSR à Khartoum et donner plus de pouvoir à l’armée. Cependant, certains experts estiment que les FSR pourraient contre-attaquer en lançant des attaques ciblées ou en cherchant de nouveaux alliés parmi d’autres groupes armés.
Si l’armée continue de progresser à ce rythme, elle pourrait reprendre Khartoum dans les prochaines semaines. Cependant, la situation reste instable car de nombreux groupes armés et enjeux tribaux compliquent le conflit. L’issue dépendra autant des avancées militaires que des éventuelles négociations et du rôle des acteurs internationaux qui pourraient influencer le rapport de force.