Le gouvernement du Niger veut utiliser Starlink pour améliorer l’accès à Internet dans le pays. Le 29 octobre, le ministre de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, a signé un accord avec Ryan GoodNight, un responsable de Starlink, pour donner une licence à l’entreprise américaine de services Internet par satellite. L’objectif est d’augmenter de manière significative l’accès à Internet mobile, qui est aujourd’hui de 60,8 %, et l’accès à Internet fixe, qui est seulement de 32 %, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP).
Le ministre Raliou espère que Starlink aidera à étendre la couverture du réseau à tout le Niger. Starlink a environ 6 500 satellites en orbite basse, ce qui pourrait permettre de combler les trous dans la couverture des réseaux télécoms, surtout dans les zones les plus éloignées du pays. Actuellement, le réseau couvre environ 77 % de la population, mais seulement 30 % du territoire géographique, selon l’ARCEP.
La situation des télécommunications au Niger est encore compliquée, avec des différences de qualité de couverture. En 2023, le Niger a obtenu un score de 61,3 sur 100 pour la couverture réseau sur la plateforme Mobile Connectivity Index de la GSMA. En plus de cela, la couverture des réseaux 2G, 3G et 4G n’est pas égale, et beaucoup de personnes n’ont toujours pas accès à un Internet de bonne qualité. Ce manque de couverture freine le développement numérique et économique du pays.
L’arrivée de Starlink au Niger pourrait changer les choses en offrant une meilleure couverture et en améliorant la qualité du service. La vitesse pourrait atteindre en moyenne 200 Mbps. Cela va dans le sens des efforts du gouvernement pour moderniser l’administration et soutenir l’économie grâce au numérique. Le lancement de Starlink devrait aider le Niger à atteindre ses objectifs en matière de technologie et d’innovation.
Cependant, avoir la couverture ne suffira pas pour combler l’écart numérique. Selon la GSMA, même si 90 % des gens non connectés vivent dans des zones où il y a un réseau, ils font face à des obstacles comme le prix élevé des offres, le coût des appareils compatibles (comme les smartphones) et le manque de compétences numériques. Pour le Niger, on ne sait pas encore combien coûtera Starlink, mais dans le pays voisin, le Bénin, le service coûte environ 30 000 FCFA par mois, et l’équipement coûte 400 000 FCFA. Cela pourrait poser des défis pour de nombreux Nigériens.
Le principal défi sera donc de rendre ces nouvelles technologies accessibles à la majorité de la population. Le gouvernement devra non seulement améliorer l’infrastructure, mais aussi créer des politiques pour rendre les services moins chers et favoriser l’inclusion numérique, surtout dans les zones rurales où l’accès à la technologie reste limité.