Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso a annoncé la suspension des opérations de deux importantes stations radio internationales, BBC Africa et Voice of America (VOA), pour une durée de deux semaines. Cette décision a été rendue publique à travers un communiqué officiel daté du 25 avril.
Selon le CSC, cette suspension résulte directement de la diffusion par les deux médias de reportages basés sur un rapport de Human Rights Watch. Ce rapport accuse l’armée burkinabè d’actes de violence envers les populations civiles. Le CSC critique ces reportages pour leur manque de preuves tangibles et les qualifie de tendancieux, les accusant de désinformer et de discréditer l’armée nationale.
Cette décision s’inscrit dans une série d’actions similaires prises contre plusieurs médias français ces derniers mois, y compris LCI, France24, RFI, Le Monde et Jeune Afrique. Ces sanctions médiatiques coïncident avec un rapprochement notable entre le Burkina Faso et la Russie, semblable à celui observé dans d’autres nations telles que le Mali et le Niger.
La mesure prise contre la BBC et la VOA soulève des questions importantes sur la liberté de presse au Burkina Faso. Elle révèle une possible tendance des autorités à contrôler les narratifs médiatiques, particulièrement en ce qui concerne les opérations militaires et la sécurité intérieure. Cette situation met en lumière le défi continu pour les médias internationaux de maintenir une couverture équilibrée et exhaustive dans des contextes politiquement sensibles.
En réaction à cette suspension, Voice of America a affirmé avoir tenté d’obtenir les commentaires de plusieurs responsables burkinabés, sans succès. Le média américain a exprimé son intention de continuer à couvrir les événements au Burkina Faso de manière équitable, malgré les restrictions imposées.
L’impact de ces suspensions sur les relations internationales du Burkina Faso pourrait nécessiter une réévaluation de la stratégie médiatique du pays. Il sera essentiel de suivre comment ces décisions influenceront le dialogue entre le Burkina Faso et ses partenaires internationaux, ainsi que la perception du pays sur la scène mondiale.