Les rebelles syriens ont annoncé samedi avoir pris le contrôle de la prison de Sednaya, connue pour les abus terribles commis sous le régime de Bachar al-Assad. Située à 30 kilomètres au nord de Damas, cette prison était un symbole de l’oppression du gouvernement. Avec des milliers de détenus libérés, cet événement est vu comme une victoire importante pour les opposants.
Peu après cette victoire, des informations ont confirmé que Bachar al-Assad avait quitté la Syrie depuis l’aéroport de Damas. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les forces gouvernementales ont reçu l’ordre de se retirer, permettant aux rebelles dirigés par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) d’avancer. Après 24 ans de pouvoir, cette fuite représente un tournant historique.
Le conflit syrien, commencé en 2011, a causé d’immenses souffrances. Des millions de personnes ont été déplacées, et des batailles sanglantes ont ravagé le pays. Récemment, les rebelles ont avancé rapidement depuis le nord-ouest, capturant des villes comme Alep et Hama. Leur progression vers Damas marque un moment clé après plus de 50 ans de domination par la famille Assad.
Dans leurs communiqués, les rebelles ont appelé les Syriens exilés à rentrer chez eux. Ils ont déclaré que Damas était libre et ont demandé à leurs combattants de ne pas pénétrer dans les institutions publiques pour éviter l’anarchie. Pendant ce temps, le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a affirmé qu’il était prêt à travailler avec un nouveau gouvernement choisi par le peuple.
Le Hezbollah, allié proche du régime syrien, a retiré ses forces de plusieurs zones clés autour de Damas et de Homs. Ce retrait montre un changement d’équilibre alors que les rebelles consolident leur contrôle. Pendant ce temps, des discussions diplomatiques se tiennent entre la Turquie, la Russie et l’Iran pour envisager l’avenir du pays.
Malgré les scènes de célébration dans les zones libérées, beaucoup d’habitants de Damas restent inquiets. Le gouvernement tente de renforcer la sécurité autour de la capitale, mais la peur persiste. Avec plus de 500 000 morts et des millions de déplacés, la Syrie se trouve à un moment crucial. La communauté internationale insiste sur un dialogue politique pour éviter davantage de violence et aider le pays à retrouver la stabilité.