Le Tchad a besoin de plus de 260 millions de dollars pour organiser les élections présidentielle et législatives en 2024, soit près de 160 milliards de francs CFA. Cette annonce a été faite par deux ministres tchadiens lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Pour expliquer davantage cette information cruciale, il est impératif de souligner l’importance de ces élections pour la stabilité du pays. Le chef de la diplomatie tchadienne, Mahamat Saleh Annadif, défend le projet de Constitution qui sera soumis à référendum en décembre prochain. Il estime que cette Constitution favorisera le “partage des richesses” grâce à la création de collectivités autonomes.
Dans le contexte actuel de la transition politique, le budget du référendum est déjà approvisionné par la communauté internationale à hauteur de plus de 53 millions de dollars. Cependant, les élections présidentielle et législatives nécessitent un soutien financier plus important. Le gouvernement tchadien chiffre ce cycle électoral à plus de 260 millions de dollars, soulignant que cette somme est nécessaire pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Les perspectives pour le Tchad dépendent en grande partie de la réussite de cette mobilisation financière. En plus des élections, le gouvernement sollicite également un soutien financier pour le processus de DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) des groupes politico-militaires signataires de l’accord de Doha d’août 2022. Le ministre estime que 32,5 millions et demi de dollars sont nécessaires pour prendre en charge 20 000 ex-combattants.
Outre les enjeux électoraux et de désarmement, le gouvernement doit également faire face à des défis en matière de défense. Moussa Batraki, ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux, révèle que l’État tchadien doit décaisser 3 millions de dollars supplémentaires chaque mois pour sa défense. Il met en avant les effectifs militaires déployés aux frontières du Soudan, du Niger, de la Libye et de la région du lac Tchad, soulignant ainsi les pressions financières que subit le pays.