La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) se dit préoccupée par la détérioration des relations diplomatiques entre la République du Burundi et la République du Rwanda ayant entrainé la fermeture de toutes les frontières entre les deux Etats. Elle l’a fait savoir dans un communiqué rendu public le 12 janvier dernier.
Face à cette situation, la commission de la CEEAC « appelle les deux Etats à la retenue, à l’apaisement et à privilégier les moyens pacifiques de règlement des différends », indique-t-elle dans un communiqué. Elle s’engage par ailleurs à mettre à contribution tous ses mécanismes habilités en vue de parvenir à la désescalade. Aussi, la CEEAC exhorte les partenaires bilatéraux et multilatéraux des deux Etats à œuvrer auprès d’eux et des acteurs régionaux pour la normalisation des relations entre les deux pays.
Rappelons que c’est le 11 janvier dernier que le Burundi a décidé de fermer ses frontières terrestres avec son voisin Rwandais. Cette fermeture intervient après de nouvelles tensions diplomatiques entre le Rwanda et le Burundi. Le président burundais Évariste Ndayishimiye a accusé il y a quelques semaines Kigali de soutenir le groupe armé Red Tabara, responsable d’une attaque qui a fait une vingtaine de victimes en décembre au Burundi.
Des allégations niées en bloc par les autorités rwandaises qui ont, hier soir, affirmé dans un communiqué regretter la décision unilatérale de Gitega de bloquer les frontières.
Des frontières qui n’avaient rouvert qu’en 2022, après sept ans de fermeture, alors que les deux gouvernements s’accusaient mutuellement d’appuyer des rebelles.
Achille Gadom