En RDC, l’opposant Martin Fayulu est vent debout contre le régime de Félix Tshisekedi qu’il accuse de préparer une fraude à un an des élections générales prévues le 20 décembre 2023. Face à ce sévère réquisitoire, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, a réagi.
Dans son message à la nation hier vendredi, Martin Fayulu a accusé le régime en place d’avoir plongé le pays dans un chaos et appelle à s’enrôler massivement « pour récupérer le pouvoir du peuple et ainsi déjouer le complot » d’une éventuelle fraude. Corruption, clientélisme, crise humanitaire, violences dans l’Est et l’Ouest… pour Martin Fayulu, les maux qui rongent actuellement le Congo-Kinshasa découlent des résultats contestés des élections de 2018.
« Alors que nous entrons en 2023, année électorale par excellence, force est de constater qu’il n’y a toujours pas de consensus entre les principales parties prenantes sur les règles du jeu. Tout, manifestement, porte à croire que le régime en place a résolument choisi de faire le forcing. Tout le monde est témoin du désordre généralisé, de la préparation et du chaos organisé qui entourent les opérations d’enrôlement.
Qu’il soit cependant clair pour tous : nous ne transigerons pas sur la qualité, l’intégrité et la crédibilité des élections de 2023. La Céni a donc l’obligation d’organiser à tout prix des élections transparentes. Les mandats usurpés en 2019 doivent se terminer impérativement le 23 janvier 2024 pour la présidentielle et le 11 février 2024 pour la représentation nationale ».
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel en République démocratique du Congo, a réagi après le réquisitoire sévère de l’opposant Martin Fayulu vit-il sur cette planète ? s’interroge Deo Bizibu, le secrétaire général adjoint de l’UDPS, au micro de notre correspondant, Pascal Mulegwa.
« Monsieur Fayulu n’a pas compris que les choses ont changé, il ne se rend pas compte que là où Félix Antoine Tshisekedi avait trouvé le Congo avec un budget de 4 milliards, nous sommes aujourd’hui à 16 milliards. Nous sommes aujourd’hui à 600 mille enseignants mécanisés et payés. Il ne se rend pas compte que, et là où monsieur Kabange avait laissé l’armée [Joseph Kabila Kabange, ancien président], nous avons suffisamment évolué aujourd’hui.
Je dirais brièvement que c’est quelqu’un qui est sur une autre planète ! C’est un monsieur qui conteste tout depuis très longtemps. Nous constatons que monsieur Fayulu a peur d’aller aux élections tout simplement. Il commence à nous donner des prétextes. Ne lui déplaise, nous lui disons qu’il n’a qu’à se préparer à aller aux élections. Par des glissements, il avait compté probablement qu’on puisse aller à des négociations. Il n’y en aura pas.
RFI