Au Togo, la nouvelle Assemblée nationale a officiellement commencé ses travaux. Ce mardi 21 mai, les députés se sont réunis en session inaugurale pour la nouvelle législature. Cet événement survient dans un contexte politique tendu, marqué par des résultats électoraux contestés et une réforme constitutionnelle controversée. Sur les 113 députés, 107 étaient présents dans l’hémicycle.
Deux des cinq sièges réservés à l’opposition étaient vacants, notamment ceux de l’Alliance nationale pour le changement et des Forces démocratiques pour la République. Aimé Tchabouré Gogué, doyen d’âge et figure de l’opposition, a ouvert cette première session en insistant sur l’importance du respect de la diversité. Il a exprimé l’espoir que cette législature travaille dans une bonne entente, malgré la faible représentation de l’opposition face à une majorité écrasante.
Aimé Tchabouré Gogué a souligné l’importance de l’écoute et de la collaboration pour le bien-être de tous les Togolais. Il espère que cette législature permettra de surmonter les divisions et de travailler de concert, malgré une répartition des sièges largement en faveur de la majorité parlementaire.
Princesse Kayi Lawson, députée pour la majorité UNIR, a affirmé que l’Assemblée nationale œuvrera pour le peuple togolais, en travaillant main dans la main avec l’opposition. Elle a exprimé sa volonté de construire un Togo uni, en dépit de la domination de la majorité parlementaire.
Pour Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la réforme constitutionnelle imposée reste un problème majeur. Elle a souligné que l’Assemblée doit résoudre cette question, en raison de l’adoption de la Constitution sans la participation des citoyens togolais, ce qui demeure un point de friction important.
La Vᵉ République du Togo, avec ses nouvelles institutions, est en cours de mise en place. Un délai de douze mois a été fixé pour l’instauration de ces institutions, dont le Sénat qui verra le jour pour la première fois dans l’année. Les députés sont appelés à collaborer pour mettre en place ces changements significatifs dans le paysage politique togolais.