Nouvelle sanction contre les enseignants grévistes du SET, le Syndicat des Enseignants du Togo. Lundi 25 avril, le ministre en charge de la Fonction publique a pris quatre arrêtés : 112 enseignants perdent pour de bon leur emploi.
Tous faisaient partie de la cohorte d’enseignants d’abord retirés des classes fin mars et début avril pour être reversés dans d’autres services de l’administration. Cette fois, donc, ces 112 enseignants sont « révoqués » ou « licenciés pour « manquements graves » aux textes régissant leur profession. Il leur est reproché « des actes d’incitation à la violence, à la désobéissance et la révolte ». En cause : des « perturbations en milieu scolaire dans certaines localités » lorsque des élèves étaient sortis de leurs établissements au début du mois pour demander le retour de leurs professeurs.
Le SET, syndicat « illégal »
Le SET, c’est ce syndicat qui tente de mobiliser depuis plusieurs semaines pour demander de meilleures conditions de travail et une meilleure rémunération des enseignants. Mais pour le gouvernement, ce n’est pas un interlocuteur légitime. Les autorités considèrent le syndicat comme « illégal ».
Le secrétaire général du SET, Kokou Mawouegna, affirme ne pas se décourager. « Dans toute lutte, on laisse des plumes. » Le syndicat examine ses voies de recours.
À noter que trois membres du SET sont toujours à la prison civile de Lomé. Et que dans les quatre arrêtés signés lundi par le ministre Gilbert Bawara, est indiqué que 26 autres enseignants sont rétablis dans leurs fonctions et six autres exclus temporairement.