La République démocratique du Congo est une nouvelle fois endeuillée par un tragique accident maritime. Sur le lac Kivu, un bateau en bois a chaviré, entraînant la mort de près de 40 personnes. Cet incident marque le deuxième sinistre maritime majeur du pays en janvier 2024.
Ce naufrage a eu lieu sur le lac Kivu, une importante voie d’eau de la RDC. L’embarcation, transportant 50 passagers, a sombré, laissant seulement 10 survivants. À ce jour, 3 corps ont été retrouvés, tandis que les recherches continuent pour les 37 autres occupants. Selon Mustafa Mamboleo, fonctionnaire de la province du Sud-Kivu, le naufrage est probablement dû à la surcharge du bateau, qui transportait également 20 sacs de ciment.
Ces accidents ne sont malheureusement pas rares en République démocratique du Congo. Les causes fréquentes incluent l’utilisation de bateaux inadaptés, la surcharge des embarcations et l’absence d’une réglementation maritime stricte. Plus tôt en janvier, un autre accident sur le lac Maî-Ndombe avait coûté la vie à 22 personnes. En avril 2023, 6 personnes sont décédées et 64 ont disparu dans un accident similaire sur le même lac.
Le transport fluvial est vital en RDC, surtout dans les régions dépourvues d’infrastructures routières adéquates. Cependant, cette activité est majoritairement aux mains d’opérateurs privés qui négligent souvent les normes de sécurité. La Société congolaise des transports et ports (ex-ONATRA), l’entité publique responsable, possède une flotte limitée, ce qui réduit son influence sur ce marché et aggrave le problème de sécurité.
Face à cette série de tragédies, il devient impératif pour les autorités congolaises de renforcer la réglementation et le contrôle du secteur du transport maritime. L’amélioration des infrastructures et l’investissement dans une flotte publique plus conséquente pourraient également contribuer à prévenir de futurs accidents.
Cette tragédie soulève des questions cruciales sur la sécurité du transport fluvial en RDC. Elle incite à une réflexion profonde sur les mesures à prendre pour améliorer la sécurité des passagers et pour prévenir de tels drames à l’avenir. La réponse des autorités et la mobilisation des acteurs du secteur seront déterminantes dans les mois à venir.