Des libellules, de grandes cigales, des plantes fossilisées… Ces découvertes d’espèces plus anciennes que les dinosaures ont été faites en Afrique du Sud au sein d’un lac. D’une richesse et d’une diversité exceptionnelles, elles étaient conservées en bon état.
En Afrique du Sud, un groupe international de chercheurs a découvert un ancien lac qui date de 260 millions d’années et qui contient toujours des plantes et des insectes fossiles.
Ces sédiments de l’âge permien, avant celui des dinosaures, ont été retrouvés en très bon état, dans la région du Karoo, dans la province du Cap Nord:
“On n’avait jamais vu ça pour cette période-là. C’est ça qui est exceptionnel”, s’est félicité Romain Garrouste, paléo-entomologiste du Muséum national d’histoire naturelle, cité par Radio France.
“On avait des libellules, qui ressemblaient à nos petites demoiselles actuelles, des espèces de très grandes cigales, poursuit le chercheur. On a aussi retrouvé des coléoptères et puis ce qu’on appelle des perles (des insectes aquatiques). On a retrouvé non seulement les adultes mais aussi leurs larves donc on peut avoir des informations sur leur alimentation, comment ils vivaient, les associations entre les organismes, qui mangeait qui…?”
Certaines découvertes ont été conservées en 3D, détaille André Nel, professeur au Museum d’histoire naturelle de Paris, auprès de RFI.
“C’est un gisement très riche, parce que, jusqu’à présent, on a dû fouiller sur 2 ou 3 mètres cubes de roche, et il y a des milliers de fossiles”, poursuit-il.
D’autres fouilles envisagées
Les études n’étant pas finalisées, les chercheurs envisagent de les poursuivre et tablent sur la possibilité de retrouver “des libellules géantes par exemple, de 50, 60 cm d’envergure”, a suggéré M.Garrouste. Les résultats préliminaires ont été publiés dans la revue Nature.
Ces recherches pourront aider à mieux comprendre comment vivaient les espèces à l’époque d’un seul mégacontinent baptisé Pangée dont le climat était de 2,5 à 3 degrés plus chaud qu’aujourd’hui. Une période qui s’est terminée par la grande extinction ayant touché 96% des espèces marines et les trois quarts des espèces terrestres.
Source: Sputnik