Le 4 août, des étudiants nigériens se sont rassemblés à Niamey pour exprimer leur opposition aux sanctions illégitimes imposées à leur pays par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ses partenaires internationaux à la suite du coup d’État.
Les étudiants réunis au centre de la capitale ont déclaré à Sputnik leur volonté de dénoncer les sanctions “illégales” de la CEDEAO contre leur pays et de s’opposer à l’impérialisme, tout en soutenant la souveraineté de la République. Ils ont exprimé leur position au nom du secrétaire général du comité exécutif de l’Union des étudiants nigériens à l’Université de Niamey, Bakin Bature Almustapha.
L’un des étudiants a déclaré : “Le but de notre manifestation aujourd’hui est de dire non aux sanctions que la CEDEAO et la communauté internationale ont imposées au peuple nigérien, à notre État. Ce sont des sanctions qui ont été adoptées illégalement car la CEDEAO n’a pas le pouvoir légal d’envoyer des militaires envahir un territoire, quel que soit le changement de gouvernement.”
Selon ce jeune homme, le peuple nigérien a longtemps été exploité et privé de ses propres ressources. La manifestation vise donc à s’opposer à l’impérialisme et aux gouvernances extérieures, tout en affirmant le droit du peuple à la pleine souveraineté.
Auparavant, le comité exécutif de l’Union des étudiants nigériens de l’Université de Niamey avait appelé les jeunes du pays à manifester de manière patriotique pour protester contre les “sanctions injustes de la CEDEAO et des institutions internationales” et pour s’opposer à toute intervention étrangère qui pourrait détruire le Niger.
La CEDEAO avait imposé des sanctions sévères à Niamey, y compris la suspension des transactions financières avec le Niger, et avait donné jusqu’au 6 août aux militaires au pouvoir pour rétablir le Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Ce dernier avait été renversé le 26 juillet par le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) présidé par le général Abdourahamane Tiani. Faute de quoi, une intervention militaire serait envisageable.