Au Vietnam, un changement majeur s’opère à la tête du Parti Communiste. Nguyen Phu Trong, le secrétaire général actuel, se retire de ses fonctions pour des raisons de santé. À 80 ans, il cède sa place à To Lam, 67 ans, l’actuel président, qui devient ainsi le nouvel homme fort du pays.
La santé fragile de Nguyen Phu Trong a poussé le bureau politique du Parti Communiste Vietnamien (PCV) à nommer To Lam pour le remplacer temporairement. Cette décision, rare et sensible, permet à Trong de se concentrer sur son traitement médical tout en assurant la continuité du leadership du parti.
Ce changement intervient dans un contexte de lutte intense pour le pouvoir au sein du parti. En mai dernier, To Lam, alors ministre de la Sécurité publique, avait déjà remporté une bataille politique féroce en devenant président de l’État après la démission surprise de Vo Van Thuong. Cette démission faisait suite à une campagne anti-corruption orchestrée par To Lam lui-même.
Bien que To Lam soit actuellement en poste par intérim, des experts estiment que son mandat pourrait se prolonger jusqu’au prochain Congrès du parti en 2026. Son ascension rapide et sa capacité à éliminer ses rivaux laissent penser qu’il pourrait consolider son pouvoir et diriger le pays pendant plusieurs années.
La campagne anti-corruption menée par To Lam a profondément bouleversé les structures du pouvoir vietnamien. De nombreux hauts fonctionnaires, y compris deux présidents et plusieurs ministres, ont été évincés, renforçant ainsi la position de To Lam au sommet de l’État.
Malgré son ascension, To Lam n’est pas exempt de controverses. Une vidéo virale le montrant en train de manger un steak recouvert de feuilles d’or dans un restaurant londonien a suscité des critiques sur les réseaux sociaux. Cependant, cela ne semble pas affecter sa position, confirmant son statut de leader incontesté du Vietnam actuel.