Israël a annoncé ce jeudi 17 octobre avoir tué Yahya Sinwar, le chef du Hamas, lors d’une opération menée dans la bande de Gaza, au nord de Rafah. Cette annonce a été faite après que l’armée israélienne a confirmé l’identité de Sinwar suite à une opération militaire ciblée. Sa mort représente un moment clé dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas.
Selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Yahya Sinwar était considéré comme l’un des principaux stratèges de l’attaque massive qui a eu lieu le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis plusieurs mois, il était surveillé de près par les autorités israéliennes. Cette attaque avait déclenché une réponse militaire immédiate d’Israël, entraînant une guerre dans toute la région. La mort de Sinwar est perçue par Israël comme une mesure de représailles visant à affaiblir les leaders du Hamas.
Yahya Sinwar était originaire de Khan Younès, dans la bande de Gaza. Dans sa jeunesse, il militait contre l’occupation israélienne alors qu’il étudiait à l’université islamique de Gaza. Il a ensuite rejoint le Hamas lors de sa création en 1987. Sinwar a également fondé Majd, le service de sécurité intérieure du Hamas, et s’occupait principalement de la traque des informateurs. En 2017, il a été nommé chef du Hamas à Gaza, avec l’objectif affiché de développer économiquement l’enclave, tout en restant un farouche opposant à Israël.
La mort de Sinwar soulève de nombreuses questions sur la suite des événements. En tant que chef politique et militaire du Hamas, il jouait un rôle important dans la réconciliation avec le Fatah et dans la coordination de la résistance contre Israël. Sa disparition laisse un vide au sein de l’organisation, ce qui pourrait affaiblir la capacité du Hamas à planifier des actions organisées. Cependant, certains membres pourraient y voir une raison de continuer la lutte avec encore plus de détermination.
Pour Israël, cette opération fait partie de sa stratégie visant à éliminer les leaders du Hamas. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé que tous les membres du Hamas impliqués dans l’attaque du 7 octobre seraient traqués et éliminés. Cette stratégie risque de provoquer une intensification des violences, alors que le nombre de victimes est déjà très élevé, avec plus de 42 000 Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début du conflit.
La disparition de Yahya Sinwar pourrait aussi modifier la dynamique interne du Hamas, notamment en ce qui concerne la direction du groupe et ses relations avec d’autres factions palestiniennes. La population de Gaza reste au centre des préoccupations, et la réaction de la communauté internationale sera déterminante pour savoir si ce cycle de violence pourra être brisé un jour.