Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a limogé son ministre de la Défense, Yoav Gallant, le remplaçant par l’actuel chef de la diplomatie, Israël Katz. Cette décision intervient sur fond de divergences profondes quant à la conduite des opérations militaires en cours à Gaza.
Cette annonce intervient alors qu’Israël fait face à une guerre sur deux fronts, d’une part contre le Hamas à Gaza et d’autre part contre le Hezbollah au Liban. Nétanyahou a souligné que la confiance entre le chef du gouvernement et le ministre de la Défense est cruciale en temps de guerre, mais celle-ci s’était érodée ces derniers mois. En réponse à cette situation, Israël Katz, jusque-là ministre des Affaires étrangères, a été nommé pour prendre le relais.
La tension entre Nétanyahou et Gallant n’est pas nouvelle. Depuis le début des conflits en octobre, les deux hommes ont affiché des désaccords, notamment en ce qui concerne l’approche à adopter face au Hamas. Tandis que Gallant plaidait pour une trêve visant à obtenir la libération des otages enlevés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, Nétanyahou maintenait une ligne dure visant l’anéantissement complet du mouvement islamiste.
Yoav Gallant, ancien général, était considéré comme une figure incontournable du gouvernement Nétanyahou, notamment dans la lutte contre le Hezbollah au Liban. Sa position, plus pragmatique, prônait une approche équilibrée et visait à minimiser les pertes civiles et militaires tout en repoussant les menaces immédiates. Cependant, ses appels à la trêve ont été en contradiction directe avec la vision inflexible de Nétanyahou, qui ne souhaitait faire aucune concession aux mouvements islamistes soutenus par l’Iran.
Avec le remplacement de Gallant par Israël Katz, le gouvernement israélien se recentre sur une approche militaire plus déterminée, visant à éliminer les menaces sans compromis. La nomination de Katz pourrait marquer un durcissement de la stratégie militaire, visant une victoire totale sur les fronts à Gaza et au Liban. Pendant ce temps, la communauté internationale, notamment les États-Unis, observe de près les développements en cours, en raison des répercussions que ces choix stratégiques pourraient avoir sur la stabilité de la région.