Le Sénégal n’aura plus de bases militaires françaises permanentes à partir de septembre 2025. Cette décision a été confirmée par plusieurs sources militaires après la visite récente du général Pascal Ianni, responsable des forces françaises en Afrique, qui a rencontré les autorités sénégalaises.
La principale base française, appelée camp Geille et située à Ouakam, sera transférée aux forces armées sénégalaises en septembre 2025. Ce calendrier a été discuté entre le général Ianni et le général Mbaye Cissé, chef d’état-major sénégalais. Actuellement, environ 200 soldats français et leurs familles vivent sur cette base, avec une vingtaine d’autres militaires basés à Rufisque, près de Dakar. La date de septembre a été choisie pour correspondre aux rotations habituelles des militaires pendant l’été.
Les bases militaires françaises au Sénégal remontent à l’époque coloniale et ont joué un rôle stratégique dans la région. Depuis que le Sénégal est devenu indépendant en 1960, des accords entre les deux pays ont permis de maintenir une coopération militaire. Cependant, ces dernières années, la France a réduit ses activités militaires en Afrique, tandis que le Sénégal cherche à devenir plus autonome dans sa défense.
Même si les bases permanentes vont disparaître, la coopération entre la France et le Sénégal ne s’arrêtera pas. Des discussions sont en cours pour organiser des partenariats futurs, comme des formations militaires, des exercices communs ou des échanges stratégiques. Ces nouvelles formes de collaboration pourraient être plus flexibles et mieux adaptées aux besoins des deux pays.
Avant la fermeture prévue pour 2025, trois autres sites militaires français – Maréchal, Saint-Exupéry et Protet – ont déjà été fermés en 2024. Ces bases étaient situées près du port et dans la base navale de Dakar. Leur fermeture marque un désengagement progressif des forces françaises.
Les responsables des deux pays restent optimistes quant à l’évolution de leur partenariat. Alors que le Sénégal continue de renforcer son armée, la France pourrait adopter une présence moins permanente, en se concentrant sur des projets ponctuels et des interventions spécifiques.