Le gouvernement somalien a clairement exprimé son refus d’accepter des Palestiniens de Gaza sur son territoire, une initiative proposée dans le cadre de divers projets internationaux. Selon une source au sein du ministère somalien des Affaires étrangères, rapportée par le site Al-Araby Al-Jadeed, Mogadiscio rejette catégoriquement toute suggestion de relocaliser des Palestiniens dans des régions somaliennes comme le Somaliland ou le Puntland. Cette décision survient alors que des médias israéliens et britanniques avaient spéculé sur ce relogement, alimentant les inquiétudes concernant les déplacements forcés de populations.
Les autorités somaliennes n’ont pas manqué de réagir à ces informations, insistant sur le fait que toute initiative de relogement des Gazaouis sur le sol somalien va à l’encontre des intérêts des Palestiniens eux-mêmes. Un responsable somalien a expliqué que de telles propositions, selon lui avancées par Washington, visent à transférer le problème palestinien dans une autre région, sans véritablement résoudre la crise dans la bande de Gaza. Le rejet de cette idée par la Somalie semble s’inscrire dans une position diplomatique plus large, où le pays se refuse à devenir un terreau pour des solutions temporaires à un conflit géopolitique de grande ampleur.
Le rejet de la Somalie s’inscrit dans un contexte international tendu, notamment sur la question du traitement des Palestiniens et du conflit israélo-palestinien. En dépit des efforts des États-Unis et d’autres acteurs internationaux pour gérer la crise à Gaza, les propositions comme celles de relocaliser les réfugiés palestiniens dans d’autres pays, dont la Somalie, sont perçues par certains gouvernements comme des tentatives de déplacement du problème, sans véritable résolution politique sur le terrain. La Somalie, avec ses propres défis internes, notamment la lutte contre les insurgés et la gouvernance d’un pays en reconstruction, ne souhaite pas se mêler davantage à ce dossier sensible.
Le refus somalien pourrait avoir des implications sur ses relations avec les États-Unis et d’autres puissances internationales. Bien que la Somalie entretienne des liens avec Washington dans la lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes dans la région, cette décision marque une divergence sur la gestion de la crise palestinienne. Si la Maison Blanche venait à faire une déclaration officielle sur ce sujet, le gouvernement somalien pourrait être amené à clarifier davantage sa position, bien que, pour l’instant, aucune déclaration officielle n’ait été faite.
Des observateurs locaux et des responsables somaliens ont exprimé des inquiétudes concernant la possibilité que la Somalie devienne le point de relocalisation d’une population déjà vulnérable. Certains analystes soulignent que l’acceptation de réfugiés palestiniens dans un pays déjà marqué par une instabilité politique et économique risquerait de compliquer davantage la situation locale, sans apporter de solution durable au conflit israélo-palestinien. De plus, cette décision renforce le positionnement de la Somalie en tant que défenseur des droits des Palestiniens, en rejetant toute initiative qui pourrait être perçue comme une tentative de dissimulation du problème sous des propositions humanitaires temporaires.
À travers cette décision, la Somalie réaffirme sa solidarité avec la cause palestinienne, rejetant toute solution qui pourrait diluer les revendications fondamentales des Palestiniens pour leur droit à l’autodétermination. Ce refus peut aussi être vu comme un message fort adressé à la communauté internationale, soulignant que la question palestinienne doit être résolue sur le terrain, et non à travers des transferts de populations dans des pays tiers, sans aucune résolution politique réelle.