Le 11 mars 2025, lors d’une rencontre à Jeddah, en Arabie saoudite, les États-Unis et l’Ukraine ont annoncé un accord majeur concernant la guerre avec la Russie. Les États-Unis ont décidé de lever immédiatement la suspension de l’aide militaire à Kiev et ont rétabli l’échange d’informations militaires, interrompus début mars. En parallèle, l’Ukraine a exprimé son soutien à une proposition américaine d’un cessez-le-feu temporaire de 30 jours avec la Russie.
Cette décision intervient après des semaines de tensions et de négociations intenses. Le cessez-le-feu de 30 jours, soutenu par l’Ukraine, pourrait être prolongé par accord mutuel. Les États-Unis ont précisé que la réciprocité de la Russie serait essentielle pour maintenir cette trêve. Outre la question du cessez-le-feu, les deux pays ont également abordé le sujet crucial des minerais ukrainiens, avec l’intention de parvenir à un accord « dès que possible ». Ce rapprochement marque un tournant, quelques jours après un affrontement diplomatique entre les présidents américain et ukrainien à la Maison-Blanche.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine dure depuis février 2022, avec des implications géopolitiques majeures. Les États-Unis ont soutenu Kiev par des envois d’armements et une pression diplomatique sur Moscou, tandis que l’Ukraine lutte pour sa survie en tant que nation indépendante. Ces dernières négociations, marquées par la rencontre en Arabie saoudite, s’inscrivent dans un contexte mondial où l’Europe et l’Amérique cherchent une solution durable tout en évitant l’escalade du conflit. Cette réunion a également reçu l’aval de plusieurs dirigeants européens, qui ont salué cette avancée comme un signe d’espoir pour une paix durable.
L’un des défis majeurs reste l’acceptation de cette trêve par la Russie. Les dirigeants européens, ainsi que le président américain Donald Trump, ont exprimé l’espoir que Moscou accepte le cessez-le-feu proposé. Cependant, l’issue reste incertaine, et certains analystes estiment que la Russie pourrait tenter de renforcer ses positions avant de s’engager pleinement dans des négociations de paix. Le soutien des États-Unis et de leurs alliés européens pourrait être crucial dans l’issue de ces discussions.
La réaction internationale a été globalement positive. Les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron et Giorgia Meloni, ont exprimé leur soutien à l’accord de Jeddah, soulignant qu’il s’agissait d’une étape importante vers une paix durable. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a également salué cet accord, tout en appelant la Russie à accepter la trêve. Ces déclarations renforcent l’idée que l’Union européenne et les États-Unis restent unis dans l’objectif de mettre fin au conflit et de garantir la sécurité à long terme de l’Ukraine.
Alors que la balle semble désormais dans le camp de la Russie, la question demeure : Vladimir Poutine acceptera-t-il cette proposition de cessez-le-feu ? Le porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a évoqué la possibilité de discussions futures, mais sans engagement clair. La réponse de Moscou dans les prochains jours sera décisive. Les analyses s’accordent à dire que la situation actuelle pourrait soit ouvrir la voie à des négociations de paix, soit prolonger le conflit si la Russie choisit de poursuivre son offensive. Les dirigeants ukrainiens, quant à eux, insistent sur le fait qu’ils ont toujours cherché la paix et que ce cessez-le-feu est une opportunité à saisir pour mettre fin à la guerre de manière fiable et définitive.