La Côte d’Ivoire et l’Angola s’apprêtent à lancer une ligne aérienne directe entre leurs capitales économiques respectives, Abidjan et Luanda. L’annonce a été faite ce 24 juin 2025 à Luanda par le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé, à l’issue d’un échange avec le président angolais João Lourenço, en marge du Sommet des Affaires États-Unis – Afrique.
Ce futur pont aérien vise à faciliter les déplacements entre les deux pays et à stimuler leurs échanges commerciaux. Robert Mambé a souligné que cette liaison contribuera à “encourager et amplifier” la coopération économique entre l’Angola et la Côte d’Ivoire. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de matérialiser les accords bilatéraux déjà signés, notamment lors de la première session de la Grande Commission ivoiro-angolaise.
Cette initiative s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont les deux pays sont parties prenantes. Elle traduit leur ambition commune de rapprocher l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale en renforçant les connexions logistiques et institutionnelles. Le dialogue entre Abidjan et Luanda se veut pragmatique, fondé sur des projets concrets et mutuellement bénéfiques.
Outre le domaine aérien, les discussions ont porté sur l’élargissement de la coopération à d’autres secteurs d’intérêt commun. L’objectif affiché est de bâtir un partenariat structurant, capable de jouer un rôle moteur sur le continent. L’axe Abidjan–Luanda pourrait ainsi devenir un corridor stratégique entre deux régions longtemps cloisonnées dans leurs dynamiques économiques.
La rencontre s’est tenue dans le cadre du Sommet des Affaires États-Unis – Afrique, organisé à Luanda du 22 au 25 juin. Ce forum, qui a rassemblé plus de 1 500 participants, dont des chefs d’État, des ministres et des responsables d’entreprises africaines et américaines, a fourni une plateforme d’échange propice à la conclusion d’accords et au renforcement de partenariats sud-sud comme celui entre l’Angola et la Côte d’Ivoire.
La volonté des deux pays de coopérer activement traduit un changement d’approche dans la diplomatie africaine, désormais orientée vers des résultats concrets. En misant sur l’interconnexion aérienne et la complémentarité économique, Abidjan et Luanda envoient un signal fort en faveur d’une Afrique moins fragmentée et plus intégrée. Reste à concrétiser les engagements et à assurer la viabilité de cette liaison dans un contexte régional encore marqué par des défis logistiques et sécuritaires.