À la veille du 54e anniversaire de la proclamation de la République en 1958, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a diffusé mercredi 30 novembre une adresse à la nation dans laquelle il a évoqué l’actualité politique et sécuritaire du pays.
Listant les récents incidents sécuritaires, Faustin-Archange Touadéra est, en particulier, revenu sur le bombardement du camp militaire de Bossangoa dans la nuit de dimanche à lundi. Il n’a pas donné de nouveaux détails, mais a qualifié l’acte de « terroriste ». Et selon lui, elle visait « les intérêts économiques », la dernière usine d’égrenage de coton du pays ayant été touchée.
Il a rappelé que la justice avait ouvert une enquête afin d’identifier l’aéronef, sa provenance et la nature des engins explosifs. De source diplomatique, le sujet a été abordé mardi à Abuja en marge de la réunion de la Commission du bassin du lac Tchad. Durant celle-ci, le président Touadéra aurait demandé la coopération du Cameroun et surtout du Tchad, pointé du doigt par des organisations proches des autorités de Bangui. Ndjamena aurait répondu favorablement.
Faustin-Archange Touadéra s’est aussi engagé dans son discours « à entretenir de meilleurs rapports avec [les] pays voisins par la politique de bon voisinage et la non-ingérence ». Il n’a pas non plus hésité à prendre à partie les opposants à tout projet de réforme constitutionnelle. Ce sont des « associations de malfaiteurs qui créent la psychose » et font appel à des « organisations terroristes ». Plusieurs partis ont d’ailleurs refusé de participer aux cérémonies officielles afin de dénoncer la situation sécuritaire et politique du pays.
RFI