Endeavour Mining, l’un des principaux producteurs d’or en Afrique de l’Ouest, est actuellement en litige avec Lilium Mining suite à la vente de deux mines d’or au Burkina Faso. Endeavour réclame à Lilium 125 millions de dollars pour des impayés liés à cette transaction, ce qui souligne la gravité de la situation.
Dans une récente déclaration, Lilium Mining accuse son prédécesseur d’avoir caché des informations essentielles sur la situation financière et les capacités d’exploitation des mines de Boungou et Wahgnion. Cette annonce fait suite à l’ouverture d’une procédure d’arbitrage par Endeavour Mining, réclamant la somme susmentionnée pour des retards de paiement et autres manquements contractuels.
La genèse de ce conflit remonte à juin 2023 lorsque les mines ont été vendues à Lilium, une filiale d’un groupe dirigé par l’homme d’affaires burkinabé Simon Tiemtoré. Quelques mois après cette transaction, des problèmes concernant le financement de la dette de Lilium ont commencé à émerger, aboutissant à cette escalade judiciaire.
La situation est maintenant portée devant la Cour d’arbitrage international de Londres. Lilium, se sentant lésée, a non seulement contesté les demandes d’Endeavour mais a également porté des accusations reconventionnelles. Ce bras de fer juridique pourrait influencer non seulement les relations futures entre les deux entités mais aussi la perception des pratiques commerciales dans l’industrie minière du Burkina Faso.
En 2022, les mines de Boungou et Wahgnion ont contribué à hauteur de 12 % à la production nationale d’or, un secteur clé pour l’économie du Burkina Faso. Toutefois, depuis la vente, des incertitudes planent sur la capacité de Lilium à maintenir les niveaux de production, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les revenus miniers du pays.
L’issue de cette confrontation aura des conséquences significatives pour les parties impliquées et pourrait servir de précedent dans l’industrie minière du Burkina Faso. Avec les accusations de manipulations et les sommes importantes en jeu, la communauté internationale et les acteurs du marché suivent de près ce dossier, anticipant ses répercussions sur le secteur minier africain.