Jeudi 15 décembre, la justice militaire burkinabé a octroyé la liberté provisoire au lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana après onze mois de détention. L’officier est accusé d’attentat à la sûreté de l’État contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré et de blanchiment de capitaux.
La chambre de contrôle du tribunal militaire a accordé jeudi 15 décembre la liberté provisoire au lieutenant-colonel Zoungrana, au bout de onze mois de détention. Il a donc quitté la MACA, la maison d’arrêt et de correction des armées où il était incarcéré depuis janvier dernier, vendredi après-midi.
Il « entend d’abord se reposer », disent ses proches qui l’ont accueilli à sa sortie de prison. Le lieutenant-colonel Zoungrana « se porte bien » d’après Me Paul Kéré, l’un de ses avocats. « Son moral est bon. C’est un combattant prêt à apporter sa contribution, assure-t-il à la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
On a appris avec beaucoup de satisfaction la liberation provisoire apportée aulieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.
Cette libération soulève plusieurs questions : quel rôle va jouer dans la transition celui qui est présenté comme un officier assez puissant au sein de l’armée burkinabé ? Quels seront ses rapports avec le capitaine Ibrahim Traoré ? Depuis l’incarcération d’Emmanuel Zoungrana en janvier, le tribunal militaire avait refusé à plusieurs reprises de le libérer provisoirement, évoquant notamment sa sécurité personnelle et les risques de subornation de témoins.
RFI