Dans la nuit du 30 au 31 janvier, Hervé Bopda, un opérateur économique bien connu au Cameroun, a été arrêté à Douala. Il était logé dans un motel lors de son interpellation. Cette arrestation survient dans un contexte où Bopda fait face à de multiples accusations d’agressions sexuelles, relayées intensément sur les réseaux sociaux.
L’affaire a rapidement pris une ampleur considérable, rappelant le mouvement #MeToo. Depuis environ dix jours, de nombreuses dénonciations anonymes ont émergé sur les réseaux sociaux, accusant Bopda de violences et d’agressions sexuelles. Ces accusations, partagées sur des plateformes telles que Facebook, Telegram et Instagram, ont rapidement capté l’attention publique et médiatique au Cameroun.
Hervé Bopda, une figure de la jet-set de Douala, est connu pour ses activités économiques s’étendant au-delà de cette ville, touchant des lieux comme Yaoundé, Kribi, Limbe et Buea. Les témoignages, bien que restant anonymes, dressent un portrait inquiétant de l’homme d’affaires, le décrivant comme violent et utilisant une arme à feu pour intimider ses victimes.
Cette affaire soulève d’importantes questions sur la sécurité des femmes et la culture de l’impunité dans le milieu des affaires au Cameroun. L’enquête en cours et la procédure judiciaire qui s’ensuivra seront scrutées de près, tant au niveau national qu’international, pour leur capacité à traiter efficacement et justement ces graves accusations.
Des centaines de femmes auraient été victimes de Bopda, selon un lanceur d’alerte qui a reçu plus de 1 000 témoignages. Seulement une soixantaine ont été publiés à ce jour. Ces révélations ont conduit à une mobilisation en ligne, symbolisée par le hashtag viral #StopBopda, qui a contribué à l’arrestation de Bopda.
Face à l’ampleur de la mobilisation en ligne et des accusations, Hervé Bopda avait choisi de porter plainte pour diffamation. Cela souligne la complexité et la sensibilité de l’affaire, mêlant la liberté d’expression, la justice sur les réseaux sociaux et les procédures judiciaires traditionnelles.