Cabral Libii a été officiellement désigné candidat du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. L’annonce a été faite lors du congrès du parti tenu à Nkolafamba, près de Yaoundé, où plusieurs centaines de militants se sont réunis.
Lors du congrès, Cabral Libii a rappelé les étapes de sa désignation, soulignant qu’elle s’est faite dans le respect des procédures internes du parti. « Le bureau politique a siégé le 21 mai dernier après avoir lancé un appel à manifestation publique. Il a étudié les candidatures et m’a accordé l’investiture », a-t-il déclaré. Sa candidature a été saluée par plusieurs figures de l’opposition, notamment Joshua Osih, du Social Democratic Front (SDF), également candidat à l’élection.
Ce congrès et cette désignation interviennent dans un contexte politique camerounais marqué par une opposition fragmentée et des tensions internes au sein du PCRN. Cabral Libii, qui avait terminé troisième lors de la présidentielle de 2018, fait face à des querelles internes qui pourraient fragiliser sa campagne. Ces dissensions n’ont cependant pas empêché son investiture.
La question de l’union des forces de l’opposition se pose à nouveau. Hilaire Kamga, figure de la plateforme La Solution 25, a exprimé son soutien à Cabral Libii à condition que ce dernier s’inscrive dans une dynamique de changement et de rassemblement. « La mutualisation est essentielle. Les gens doivent savoir ce qu’ils apportent et comment ils vont gérer le pouvoir collectivement », a-t-il affirmé, estimant que Libii partage cette vision.
Malgré les défis internes, Cabral Libii reste déterminé à mener une campagne solide. Sa participation à cette nouvelle élection intervient dans un contexte où les principaux acteurs politiques cherchent à s’imposer face au pouvoir en place. La reconnaissance manifestée par les autres candidats et soutiens pourrait contribuer à renforcer sa position.
Plusieurs participants au congrès ont salué l’ouverture et la volonté de dialogue de Cabral Libii. Son positionnement en faveur d’une « mutualisation » des efforts de l’opposition laisse entrevoir un possible front commun pour tenter de peser face au régime en place. Cependant, les tensions internes au PCRN et la fragmentation du camp du changement restent des obstacles majeurs.