Le monde célèbre la journée mondiale des enseignants ce 5 octobre sous le thème : «La transformation de l’éducation commence avec les enseignants». Si pour les élèves, c’est un jour de vacances, pour les enseignants, c’est le moment des réjouissances pour célébrer leur métier mais surtout de questionnement sur leurs conditions de travail. Au Cameroun, le cas est critique. Cette célébration se fait sous fond de tension. Le mouvement «On a trop supporté» (OTS), du collectif «On a trop attendu» (OTA) est de retour. Les enseignants du secondaires sont décidés à mener jusqu’au bout leurs revendications. Les promesses du gouvernement suite à la grève de février 2022 n’ont pas été entièrement tenues à en croire, le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA). Les enseignants du Cameroun revendiquent entre autres, le paiement de leurs salaires et l’application du décret présidentiel N° 2000/359 du 05 décembre 2000, portant statut particulier des fonctionnaires des corps de l’éducation nationale. Un texte avantageux qui leur permettra de vivre décemment de leur métier. Dès la sortie de l’école Normale, un enseignant au Cameroun peut passer 5 à 10 ans avant de commencer à toucher son salaire.
En marge de ces tensions, le milieu éducatif camerounais a plusieurs problèmes. La violence sur les enseignants par les élèves est devenue courante. Les violences entre élèves aussi. Les surveillants retrouvent dans les sacs de classe des armes blanches. Le phénomène de drogue, de partouze et pornographie prend également de l’ampleur. Les cas patents ont été enregistrés. Les parents appellent le gouvernement à agir et les organisations de la société civile demandent aux parents de prendre aussi leurs responsabilités.
A.T.