En réponse à un besoin croissant de valorisation des ressources forestières locales, le Cameroun a récemment imposé une interdiction sur l’exportation de 76 essences de grumes. Cette mesure, effective à partir du 1er janvier 2028, vise à stimuler la transformation locale du bois et à réduire la dépendance aux marchés extérieurs.
Cette décision fait suite aux résolutions du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale, qui s’est tenu à Bangui le 23 février 2024. L’objectif est de minimiser les impacts négatifs d’une baisse potentielle des recettes d’exportation tout en maximisant les bénéfices économiques de la transformation locale du bois.
Cette initiative n’est pas isolée. D’autres pays de la région de l’Afrique centrale, notamment la RD Congo, adoptent des mesures semblables, montrant une tendance régionale vers la valorisation des ressources internes plutôt que l’exportation brute.
L’interdiction de l’exportation de grumes est vue comme une étape vers une gestion plus durable et économiquement avantageuse des forêts. Elle vise à créer des emplois locaux, augmenter les recettes fiscales et encourager les investissements dans des technologies de transformation plus avancées.
Malgré la réduction prévue des volumes exportés, les autorités comptent sur une augmentation de la valeur ajoutée grâce aux produits transformés. Des droits de sortie sur les grumes ont été augmentés successivement, atteignant 75% de la valeur FOB, ce qui démontre un engagement clair en faveur de cette nouvelle politique économique.
Le secteur forestier au Cameroun, en anticipant ces changements, s’adapte déjà avec des investissements dans le domaine de la transformation. Cette transition vers une économie plus intégrée et moins dépendante des marchés extérieurs est cruciale pour le développement durable du pays.