Deux semaines après la rentrée des classes, le Cameroun est indigné par un acte de violence perpétré par un enseignant sur un élève dans la ville d’Ebolowa, dans le sud du pays. Les faits se sont déroulés jeudi 15 septembre. Le jeune élève en classe de première, toujours hospitalisé, n’a eu la vie sauve qu’après une intervention chirurgicale.
Les camarades de classe du jeune élève rapportent une scène particulièrement brutale. Ce matin du jeudi 15 septembre, en pleine séance de travail avec leur encadreur, conseiller d’orientation dans l’établissement, une soudaine empoignade éclate, opposant l’enseignant à l’élève Ulrich Ateba, âgé de 17 ans.
L’enseignant, dans un indicible accès de colère, va rouer le jeune apprenant de coups particulièrement violents. Le passage à tabac conduira Ulrich Ateba à l’hôpital, où il lui sera diagnostiqué une fracture de l’abdomen, obligeant à une intervention chirurgicale et à une ablation de la rate. Ses médecins vont ensuite se montrer rassurants, indiquant qu’il est désormais hors de danger.
Mais l’écho du drame va parvenir jusqu’aux oreilles de Pauline Nalova Lyonga, la ministre des Enseignements secondaires, qui va se presser de faire le déplacement à Ebolowa, au chevet du jeune élève.
Si le pire a ainsi pu être évité de justesse, ce fait divers a choqué au sein de l’opinion et remis au goût du jour, deux semaines à peine après la rentrée des classes, un contexte de tensions et de défiance entre élèves et enseignants. Cette agression a aussi ravivé des souvenirs douloureux et encore frais dans les mémoires, à l’instar de ce drame survenu il y a quelques mois dans un lycée de Yaoundé, où un élève avait poignardé à mort son professeur.
Polycarpe Essomba