A travers une série d’ateliers, le Réseau des Parlementaires pour la Diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD), présente aux coopérations décentralisées et transfrontalières (CTD) locaux l’importance de nouer des partenariats avec la diaspora camerounaise.
« Importance et nécessité de la coopération décentralisée et transfrontalière dans le processus de décentralisation ». Tel est le thème central ayant guidé les travaux relatifs aux Ateliers Nationaux avec les Maires et les Présidents des Conseils Régionaux du Cameroun, tenus dans la Salle de Conférences de la place Sembe Lecco de Bertoua. Présidé le 10 octobre courant, par le Secrétaire Général des services du Gouverneur de la Région de l’Est, Théophile Nguia Beina, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence, du maire de ville de Bertoua, du Président Régional des Communes et Villes Unies du Cameroun, des représentant du Préfet du département du Lom et Djerem et du Président du Conseil Régional de l’Est, du Délégué Régional de la Décentralisation et du Développement Local et de certains élus locaux.
Spécifiquement, la matérialisation du processus de décentralisation et la coopération décentralisée présentent des atouts liés au développement local. Les Conseils Régionaux et les Communes implémentent la dynamique au quotidien dans leur plan d’actions de développement. C’est ainsi, qu’elle est perçue comme une coopération de proximité, un partenariat entre les acteurs locaux. Les informations du terrain et les besoins spécifiques des populations sont des éléments motivateurs dans la réalisation des projets contribuant au développement socioéconomique des collectivités et du bien-être des populations. De même, la coopération décentralisée permet des rencontres, des échanges, le partage d’expériences à travers des relations d’amitié et de solidarité. « Le but recherché est l’aboutissement d’un dialogue de deux ou de plusieurs cultures permettant l’émergence d’acteurs locaux dynamiques, en associant les populations au développement de la collectivité par le développement participatif », explique le maire de ville de Bertoua, Jean Marie Dimbele.
En outre, la présence des parlementaires dans la Région de l’Est vise la présentation du Réseau des Parlementaires pour la Diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD), ses missions et son plan d’actions, l’échange sur l’importance et sur l’intérêt de la coopération décentralisée, de la coopération transfrontalière et l’intercommunalité pour le développement des Collectivités Territoriales Décentralisées, la mesure des efforts fournis par les élus locaux dans ce domaine de même le recueil d’informations spécifiques sur les CTD pour l’établissement de leur cartographie détaillée. Enfin la création de la banque des données de toutes les CTD par besoins prioritaires. « La diaspora camerounaise élue à l’étranger est à même d’appuyer les collectivités en quête de partenariat avec les collectivités étrangères. En guise d’illustration, le pays dispose de près de trois cents (300) Français d’origine camerounaise élus aux postes de Conseillers Municipaux, de Conseillers Départementaux, de Conseillers Régionaux, de Maires adjoints et de Maires, qui sont autant de parrains possibles pour nos CTD dans leur pays de résidence », note le Chef de la délégation des Parlementaires.
En outre, investis de la légitimité du suffrage, les Parlementaires actionneront cet atout institutionnel pour renouer les liens avec la diaspora. Par ailleurs, les adhérents du réseau sont pour la plupart des anciens membres de la diaspora jouissant d’une expérience et d’un capital relationnel importants. Pour réaliser leur ambition, les Parlementaires articuleront leur action autour de trois principaux piliers, à savoir l’ancrage institutionnel du réseau, la mise en place des conditions de dialogue et de concertation ainsi que le développement des actions de déploiement de la diaspora. « Le pays est confronté à des difficultés le long de certaines de ses frontières, du fait des conflits et de la menace sécuritaire. Dans la plupart des cas, ces situations naissent et sont entretenues par des problèmes de voisinage et des incompréhensions. Ainsi, si des projets fédérateurs y sont créés, les populations coopéreront en vue d’en tirer mutuellement profit. Par ailleurs, la porosité et l’ouverture des frontières intensifient le flux de personnes et de services entre les localités voisines. Ainsi, ces populations jouent un rôle décisif dans la promotion de la coopération transfrontalière, notamment en matière de restauration de la paix, de la concorde, de la stabilité de la zone et de la promotion du développement. La démarche vise donc la création d’un cadre d’échanges, de mobilisation et d’actions entre les Parlementaires et la diaspora, en vue de connaitre leurs préoccupations et de faciliter leur implication dans le développement du pays », argue l’Honorable Boundjo.
Aux termes des travaux, les recommandations ont porté sur le plaidoyer pour l’effectivité de la coopération décentralisée au sein des CTD, la mise sur pied d’une banque de données pour un soutien approprié des CTD dans la réalisation de leurs projets, l’établissement d’un chronogramme de rencontres entre les CTD et le réseau.
Emeline NNANG