Le citoyen qui avait été incarcéré pour avoir réclamé sa carte nationale d’identité (Cni) respire depuis ce 8 novembre, l’air de la liberté.
«Ça a assez duré ! Je demande la libération sans conditions du nommé Fondikou Daouda incarcéré pour avoir réclamé sa CNI! Il a désormais un bébé orphelin de 2 jours à sa charge». Ainsi s’exprimait l’honorable Nourane Foster, député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) aux lendemains du décès en couches de Nicole, épouse de Daouda, qu’on qualifie de martyr de la Cni au Cameroun.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le 8 novembre, le député Pcrn annonce avec images à l’appui que Daouda est désormais libre. Elle aurait utilisé son entregent pour le faire sortir de la prison de Foumbot où il était incarcéré depuis un mois pour avoir dit-on, saccagé le commissariat de la même ville alors qu’il venait réclamer sa Cni. C’est pendant cette période de détention qu’il a perdu son épouse en couche laissant un bébé de sexe féminin. «J’aurai voulu que Sieur DAOUDA sorte de prison et trouve en face de lui sa tendre épouse, hélas il a plutôt aperçu en face de lui une dame qu’il ne connaissait pas. Dieu en a voulu autrement. J’ai pu parler avec sa maman au téléphone qui a fondu en larmes. Daouda est en général très calme et travailleur. Il est sauveteur au marché Nkolouloun à Douala m’a-t-il confié», explique Nourane Foster. Le député n’a pas manqué de préciser que les revendications pour l’acquisition des Cni doivent se faire dans le strict respect des lois et institutions de la République
A.T.