Le Soudan se trouve à un tournant décisif alors que l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) s’engagent à Djeddah à faciliter une aide humanitaire aux habitants. Cette annonce marque un espoir de résolution pour un conflit qui dure depuis six mois.
Un nouveau cycle de négociations a été amorcé à Djeddah, avec l’Arabie Saoudite, les États-Unis, et l’organisation africaine régionale IGAD, agissant au nom de l’Union africaine, comme co-médiateurs. Ils visent à désamorcer les tensions entre l’armée soudanaise et les FSR. Les pourparlers se concentrent sur des objectifs clés, notamment l’acheminement de l’aide humanitaire, l’établissement de cessez-le-feu et d’autres mesures de confiance, ainsi que la recherche d’une cessation permanente des hostilités.
Le Soudan est plongé dans le chaos depuis le 15 avril, lorsque les tensions entre l’armée et les FSR ont dégénéré en un conflit ouvert à Khartoum et d’autres régions du pays. Les conséquences de ce conflit ont été dévastatrices, avec plus de 5 000 morts, plus de 12 000 blessés, et plus de 7 millions de personnes déplacées, dont un million ont trouvé refuge dans des pays voisins. Le Soudan a ainsi connu l’une des crises de déplacement les plus rapides au monde.
Les pourparlers de Djeddah ont abouti à des avancées significatives, avec un accord pour la tenue d’un forum humanitaire conjoint dirigé par les Nations Unies, axé sur l’accès humanitaire et la fourniture d’aide. De plus, des “points de contact” seront identifiés pour faciliter les mouvements du personnel humanitaire. Enfin, des mesures de confiance cruciales seront mises en œuvre, notamment l’établissement de la communication entre les dirigeants de l’armée et de la FSR, l’arrestation des fugitifs, et la réduction de la rhétorique médiatique haineuse.