À partir de ce dimanche 19 mai, la Côte d’Ivoire rend hommage à l’ancien président Henri Konan Bédié, décédé le 1ᵉʳ août dernier à l’âge de 89 ans. Ces commémorations, qui dureront deux semaines, culmineront avec son inhumation prévue le 1ᵉʳ juin.
Les Ivoiriens saluent la mémoire d’un homme d’État ayant œuvré pour la paix dans le pays. Arsène Koffi, assis sous un arbre à Cocody, se remémore avec affection les contributions économiques de Bédié et exhorte la jeunesse à s’inspirer de cet exemple. Il souligne les nombreux projets initiés sous le mandat de Bédié, contribuant ainsi au développement du pays.
Henri Konan Bédié est souvent associé au concept de l’« ivoirité », introduit dans les années 1990. Pour Lucie Dagbo, cette notion a été mal interprétée par les critiques. Elle affirme que Bédié voulait promouvoir la citoyenneté et inciter les Ivoiriens à travailler pour leur pays, et non à exclure qui que ce soit.
Héritier de Houphouët-Boigny, Bédié a marqué l’histoire ivoirienne par ses nombreux titres et réalisations. Cependant, son parcours n’a pas été exempt de défis, notamment le coup d’État de 1999 qui l’a évincé du pouvoir. Malgré ses efforts pour revenir à la présidence, il n’a jamais réussi à reconquérir son poste.
Le coup d’État de Noël 1999, mené par le général Gueï, est l’un des événements les plus marquants de sa carrière. Après cette destitution, Bédié a consacré sa vie à tenter de reconquérir la présidence et à restaurer le PDCI-RDA au sommet du pouvoir ivoirien.
Les commémorations actuelles offrent une occasion de réfléchir à l’héritage complexe de Bédié. Si certains se souviennent de lui comme un promoteur de l’identité ivoirienne, d’autres rappellent les controverses et les défis de sa carrière politique. Néanmoins, son impact sur la nation demeure incontesté et continue d’inspirer les générations futures.