L’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a récemment renoué le contact avec le président Alassane Ouattara, après cinq années de séparation marquées par des tensions et un exil. Deux conversations téléphoniques ont eu lieu entre les deux hommes, signifiant un potentiel dégel dans leurs relations. Cette reprise de contact est survenue grâce à l’intervention d’un ancien chef d’État africain, et coïncide avec une période de pardon et de réconciliation marquée par le ramadan musulman et le carême chrétien.
Les appels ont été initiés par Soro depuis la France et se sont poursuivis à son retour à Abidjan. Au cœur des conversations, des excuses présentées par Soro au président pour des divergences politiques passées, et des remerciements pour la grâce accordée à certains de ses proches collaborateurs précédemment emprisonnés ou en exil. Ces échanges ont aussi touché à des questions personnelles, notamment la santé de Soro, et la possible restitution d’un passeport diplomatique.
Avant ces échanges, la relation entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara était marquée par des accusations réciproques et une rupture notable. Soro, condamné à perpétuité en absentia pour atteinte à la sureté de l’État, a passé plusieurs années en exil. De son côté, Ouattara avait exprimé sa déception de voir un ancien allié devenir un opposant politique.
La reprise de contact intervient dans un contexte politique où la Côte d’Ivoire a connu des moments de tensions. Les discussions entre Soro et Ouattara pourraient marquer un tournant vers une réconciliation, même si les réactions officielles restent mesurées. Des membres de la majorité présidentielle voient dans ces appels un signe d’ouverture au dialogue de la part du président, signifiant peut-être le début d’une nouvelle ère politique.