Le président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire a pris une décision politique majeure en démettant de ses fonctions le Premier ministre Patrick Achi, en poste depuis 2021. Cette décision intervient à deux ans de l’élection présidentielle, suscitant de nombreuses interrogations quant à ses implications pour la stabilité politique du pays.
Dans un décret présidentiel récent, le président Ouattara a annoncé la fin des fonctions du Premier ministre et de tout le gouvernement. Cela signifie que la Côte d’Ivoire se prépare à la formation d’un nouveau gouvernement dans un avenir proche. Cette décision a été précisée par le secrétaire général de la présidence Abdourahmane Cissé, qui a souligné que le Premier ministre sortant et les membres du gouvernement actuel seront chargés d’expédier les affaires courantes en attendant la nomination du nouveau Premier ministre.
Patrick Achi avait été nommé Premier ministre en mars 2021 après le décès de son prédécesseur, Hamed Bakayoko, et avait démissionné en avril 2022 avant d’être reconduit peu après. Cependant, sa victoire récente aux élections locales ne garantissait pas son maintien en poste, comme l’avait souligné le président Ouattara lors d’un Conseil des ministres précédent.
La décision d’Alassane Ouattara était largement anticipée, et elle s’inscrit dans le contexte de préparation pour l’élection présidentielle de 2025. Les spéculations vont bon train quant à savoir si Patrick Achi sera reconduit ou si un nouveau Premier ministre sera nommé. Plusieurs noms circulent déjà pour sa succession, notamment celui du directeur de cabinet d’Alassane Ouattara, Fidèle Sarassoro, et du secrétaire général de la présidence, Abdourahmane Cissé.
Bien que le parti présidentiel RHDP ait remporté largement les élections locales et sénatoriales de septembre, la préparation pour l’élection présidentielle de 2025 semble être la principale motivation derrière ce remaniement. Alassane Ouattara pourrait chercher à former un gouvernement de mission, mélangeant technocrates et politiciens, afin de renforcer la cohésion sociale et de répondre aux préoccupations des citoyens dans un contexte économique marqué par l’inflation.