La Côte d’Ivoire lance la construction d’une nouvelle usine de transformation d’anacarde, baptisée “Kiklan Agro”, dans la commune de Katiola. Annoncé officiellement le 8 mars, ce projet ambitieux prévoit une capacité de production annuelle de 15 000 tonnes de produits dérivés de la noix de cajou, destinés à la fois au marché local et à l’exportation. Il devrait contribuer à renforcer la compétitivité du secteur tout en offrant un soutien crucial à l’économie nationale.
Kiklan Agro ambitionne de transformer la Côte d’Ivoire en un acteur majeur dans l’industrie de l’anacarde. L’usine, qui commence sa construction en mars 2025, sera équipée de technologies modernes pour optimiser la production de noix de cajou transformées. Cette initiative vise à répondre à une demande croissante, tant nationale qu’internationale, et à diversifier les produits dérivés pour offrir davantage de valeur ajoutée. Le projet devrait également stimuler la production locale d’anacarde, en renforçant les capacités des agriculteurs et des coopératives ivoiriens.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, mais le pays n’a longtemps exporté que peu de produits transformés, limitant ainsi la création de valeur sur son sol. L’ouverture de l’usine de Katiola s’inscrit dans un cadre stratégique visant à accroître l’industrialisation du secteur agricole. Ce projet rejoint d’autres initiatives gouvernementales et privées, visant à ajouter de la valeur aux matières premières locales et à diversifier les exportations ivoiriennes, dans un contexte où l’économie dépend encore largement des matières premières non transformées.
À terme, l’usine Kiklan Agro pourrait devenir un moteur clé de l’industrialisation du pays, en créant des emplois locaux et en renforçant les exportations. De plus, elle s’inscrit dans une dynamique d’amélioration des conditions de travail pour les producteurs d’anacarde, en leur offrant des débouchés plus rémunérateurs et en les intégrant davantage dans la chaîne de valeur. L’impact social du projet est également un facteur majeur, avec des emplois directs et indirects créés dans la région de Katiola, un bastion de la production d’anacarde en Côte d’Ivoire.
Thomas Camara, maire de Katiola, a exprimé sa satisfaction face à ce projet, soulignant son potentiel pour améliorer les conditions de vie des agriculteurs locaux. « Cette usine reflète la volonté de promouvoir l’emploi local et d’améliorer les conditions de vie de nos agriculteurs », a-t-il déclaré. La région, jusque-là connue pour son rôle de principal producteur de noix de cajou, voit dans cette initiative un levier essentiel pour son développement économique. En effet, Katiola pourrait devenir un modèle de transformation locale pour d’autres régions agricoles de la Côte d’Ivoire.
L’impact économique de cette usine pourrait aller bien au-delà des frontières de la commune de Katiola. Elle représente une opportunité pour renforcer les infrastructures locales, notamment en matière de transport et d’approvisionnement en matières premières. De plus, le développement du secteur de la transformation devrait attirer davantage d’investissements étrangers, ce qui pourrait stimuler une dynamique de croissance durable pour l’ensemble de la filière anacarde en Afrique de l’Ouest. En fin de compte, l’usine pourrait non seulement bénéficier à la Côte d’Ivoire, mais également servir de modèle pour les pays voisins, confrontés aux mêmes défis liés à la transformation des produits agricoles locaux.